Usages courants, exemples
« Dans l’absolu, ce trajet dure deux heures». La langue courante sous-entend alors : « Si tout se passe normalement », et sans tenir compte de circonstances particulières. L’expression « c’est très relatif » réduit, en revanche, la portée d’une affirmation : sa portée et sa validité dépendent de la situation ou des dispositions de la personne qui l’énonce. En ce sens, on déclare souvent très relatifs les jugements esthétiques.
Définitions et usages philosophiques
Absolu vient du latin absolutus (« parfait, achevé », du verbe absolvere, « absoudre ») et renvoie l’idée de détachement, de libération et de perfection. (Absoudre une personne d’une faute signifie lui pardonner, donc la libérer de cette faute). L’absolu est donc indépendant, ne comprend aucune limitation. Le sens politique du mot est éclairant : le pouvoir absolu est celui d’un état qui ne tolère aucun contre-pouvoir.
L’absolutisme, représenté par Hobbes notamment, est la doctrine qui justifie cette conception. Au contraire, Montesquieu, en défendant la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), propose un système où la liberté est garantie par les relations de compensation entre les trois pouvoirs.
Ce qui est relatif se caractérise par une relation, c'est-à-dire le un lien entre des éléments distincts. On peut employer absolu seul, mais, par définition, il faut préciser relatif à quoi (ou à qui). Pour autant, ce qui est relatif n’est pas nécessairement d’une moindre valeur que l’absolu, mais peut être à la fois déterminé et enrichi par cette relation à un autre élément.
Ainsi, l’opposition entre croire et savoir repose sur la distinction entre une vérité absolue et des croyances relatives à telle situation, à telle culture.
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