I . Introduction :
- Présentation de l'auteur ( voir biographie )
- Genre : Œuvre -> Constitué de 7 livres satirique, recueille de poème. Bombe contre Napoléon et son régime. ( Ex : Livre I : La société est sauvée ; Livre II : L'ordre est rétabli…)
Extrait -> Poème en 60 vers, 2 partie. Poème témoignage + art du poète + poème argumentatif.
- Registre : Poème mêle le pathétique et le lyrique, satirique.
Jacques Bony « accablement, indignation contenue, émotion pure ».
- Composition : → Paratexte : titre, date d'écriture « Souvenir de la nuit du IV » = Rétrospection, La nuit du décembre. < En 1851 : nuit de massacres… Date aniversaire du coup d'état, hommage aux victimes. En 1852, actualité brulante, le 1 décembre 1852 :Louis Napoléon Bonaparte devient empereur de France.
Jersey, lieu de résistance, lieu symbole.
Plan individuel et plan poétique.
Poème : 1 vers brutal, une scène poignante racontée par alternance récit-discours.
- Rappel de la question + axes : 1) Un tableau poignant.
2) La valeur argumentative du poème.
II. Développement :
1) Un tableau poignant :
a) Touche brutale dès le vers 1.
Suscite notre indignation et de l'émotion. Une seule phrase : choc initial.
Contraste enfant ≠ violence. Accentuation violence → 2 balles.
b) Talent du peintre :
Met en scène et décrit une scène émouvante.
- Description du cadre spatial :
- Art de peindre les personnages :
Réalisme de leur évocation + symbolisme ( dimension allégorique, parabolique du poème ) :
1) L'enfant : (éléments physiques et moraux, psychologique, c'est une victime innocente ) art du portrait : physique → sélection détails suggestifs v. 5-6 : « Sa bouche, pâle, s'ouvrait » = V. Hugo suggère peut-être que l'enfant a été réduit au silence ; vision réaliste d'un corps sans vie ; visage du cadavre ; détails macabres ; tragique « œil farouche » ; image pathétique « Ses bras ». Contraste pathétique entre le jouet et les touches réalistes (v.8-9) ; mêle le chaud (symbole des images ) et le froid (réalisme).
V.10 : Convoque le lecteur a regarder le corps de l'enfant.
Portrait moral où abondent les qualités : V.35, v.28. Touches pathétiques naissent dans les paroles de l'aïeule : v.14, analepse v.27, dans le jouet, la toupie => le monde de l'enfance ≠ le monde de la mort.
Image d'un martyre. Dimension tragique → terreur → pitié.
Hugo s'inscrit dans la tradition de la peinture de la mère souffrante( mater dolorosa ).
→ Thématique de l'enfant mort < Léopoldine, 1843, mort de sa fille.
2) L'aïeule : personnage pathétique, tragique, endeuillé dans ce qu'elle a de plus chères (v. 45 ).
Le pathétique est renforcé par les paroles de la grand-mère, lamentations.
→ Motifs de la vieillesse, ch. Lexical de la vieillesse « L'aïeule, vieille grand-mère » v.37, 58-59 … Cruauté du sort.
« Membres roides » → archaïsme ( raides )
V.42, humilité souillée. Ironie tragique (v.38-39), incarne ce besoin de justice allégorique du peuple souffrant. Dimension allégorique.
3) Le poète + ses compagnons : groupe :
« On, nous, les nôtres, on, nous ».
« Monsieur » Hugo se présente comme l'interlocuteur privilégié du peuple, haute fonction à la poésie et au poète.
Emotion collective, complicité avec le lecteur.
4) Les responsables de ce crime :
Leur désignation : « on », v.17 puis v. 30-32 + un enjambement (16-17) : désigne les soldats… responsabilité collective, toute la société qui a laissé faire Napoléon.
« Bonaparte » v.38-39 : criminel en chef.
En une 50éne de vers, Hugo a su peindre le cadre, les personnages avec réalisme, force d'indignation et un appel à la compassion. De plus, ce poème n'est pas qu'un poème émotion, c'est un poème combat.
2) Valeur argumentative du poème.
a) 1° Partie : (1 → 48 )
Apologue, message politique (Peuple écrasé par une force cruelle … ) Scène indigne = 1° temps de l'attaque.
b) 2° Partie : ( 49→ Fin )
2° temps de l'attque d'Hugo contre Bonaparte. Changement d'énonciation = discours « politique » revendiqué par la satire : C'est une critique virulente qui vise à démolir l'adversaire où tous les coups sont permis. < fouetter !
_ C'est son nom authentique : attaque direct à « monsieur Napoléon » ( ironique) qui a utilisé sa famille illustre pour escamoter le pouvoir, il joue sur ses origines, il a volé le pouvoir, tué la République.
- attaques indirectes, ironie : antiphrases v.54-55 : il est un usurpateur.
- Contrastes entre la pauvreté du peuple et le gout de richesse de Louis Napoléon Bonaparte : énumération de termes au pluriel exprimant le gout des richesses.
Vices : le jeu, gourmandise, le lit, le plaisir avec les courtisanes. Homme de pouvoir vicieux, égoïste.
Vers épique, monstre + ses complices.
Vers 58-59-60 : locution explicative, insistance pathétique, dimension épique, touche finale sur l'enfant. Force de la révoltante, régime corrompu par les vices, se nourrissent des innocents.
III . Conclusion :
Un vrai poème qui associe maitrise du langage ( lexique, rhétorique, versification, syntaxe ), richesse des motifs ( cadres, personnages), et mission du poète (combattant …). C'est un poème qui hélas reste universel à notre époque où des enfants sont victimes de la guerre, de la dictature.