Introduction
La Fontaine, auteur de la seconde moitié du 17ème a acquit une grande notoriété littéraire jamais démentie par le temps en fondant la plus grande partie de sa production sur le genre de la fable. Fable est le titre de son recueil dont « Le Loup est le Chien » est extrait. Ce texte évoque la rencontre de 2 personnages que tout oppose. La majeur partie de la fable apparaît sous la forme d’un dialogue entre les deux protagonistes
Les composantes du récit
Les personnages
- Ils sont individualisés
- Personnages allégoriques
Vers 1 : Le Loup est le premier personnage mentionné.
Pronom indéfini particularise le Loup et en fait un personnage. Emploi de la majuscule : valeur allégorique.
Vers 3 : Apparition du Chien.
- Un couple antithétique
=> ils représentent un système de valeur différent.
L’action
- Actions liées au théâtre
- Étapes de l’action :
Situation initiale : vers 1 à 9
Élément perturbateur : vers10 à 11
Péripétie : vers 13 à 29
Résolution provisoire: vers 30 à 13
Rebondissement, nouvel élément perturbateur : vers 32
Péripétie : vers 22 à 37
Résolution de l’action : vers 38 à 40
Situation finale : vers 41
La situation n’a pas évolué : le loup est toujours en liberté, mais n’a pas la même vision de cette situation. Au départ, il est présenté comme une victime (vers 2 : valeur causale)
Dernier vers : le Chien n’apparaît plus, le loup est devenu indépendant. Il a acquit la conviction que la liberté est le plus grand bien qui soit.
=> Évolution idéologique, pas d’évolution matérielle.
Une argumentation indirecte
Caractéristique du dialogue
La répartition respective de la parole met en évidence le rapport de force qui évolue (maïeutique)
2 parties dans le dialogue:
- Vers 13 à 21 et 22 à 29 : 17 vers
Puis vers 30 à 32 : intervention du narrateur.
- Vers 33 à 40 : 9 vers
Diminution manifeste => accélération du dialogue
1ère partie : le Chien a 17 vers, le Loup 1 vers.
=> Domination manifeste du Chien.
2ème partie : Le Chien a 4 répliques, le loup 5. Le dialogue s’équilibre sur le plan de la parole.
Le rapport de force de la 1ère partie s’inverse. Le Loup a le dernier mot du dialogue.
Enfin, le Loup est capable de développer un discours de 3 vers qui conclue l’échange
=> révélation finale de la vérité.
Le Loup pose les questions, il intervient toujours à l’aide de phrases interrogatives sauf à la fin de la fable. Il passe d’un questionnement sur les valeurs à un positionnement clair sur ses valeurs.
La maïeutique : l’art de faire accoucher quelqu’un de la vérité (système de questions-réponses). C’est un procédé du dialogue socratique.
Celui qui cherche découvre lui-même la vérité, elle n’est pas donnée par l’extérieur.
Le Chien cache la vérité, il sait pourquoi il a le coup pelé. Il est arrogant et fait comme s’il était satisfait. On arrive à un paradoxe : celui qui acquiert le savoir, le Loup n’est pas celui qui le prétendait. Le Chien possède un savoir illusoire. La parole ne recouvre pas la vérité
=> mise en doute de la capacité du langage à manifester la vérité.
Le Chien a un dialogue de séduction : il cache les points négatifs de sa condition.
Loup : héros de la fable
- Loup sympathique => identification
- Symbole liberté
Moral implicite
Morale favorable au Loup : C’est lui qui a le dernier mot, il clotûre le dialogue avec une affirmation.
Conclusion
Au XVIIème, l’idéal classique et de plaire et d’instruire. La fable s’inscrit dans cette esthétique
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