Chapitres
Situation de l'extrait
Dernier chapitre, recours au dialogue entre A et B.
B répond à une question posée par A à la p.90
ž Pourquoi l'acte sexuel, naturel, est-il devenu source de souffrance dans notre société ?
Nature du débat
Avantages et inconvénients de la civilisation
ž Doit-on ou non civiliser l'homme?
Réponse de B
Thèse : la civilisation introduit le malheur
Description de l'histoire de l'homme
× Avant (imparfait) : homme à l'état naturel "il existait"
× Maintenant (p. composé puis présent) : homme artificiel (introduction de la culture)
Conséquences décrites par des images
å métaphore de la guerre "guerre continuelle"
homme artificiel :
- son âme est le lieu d'un conflit entre nature et culture
- être double, déchiré "tiraillé"
å métaphore d'un hybride : 2 partie "triste monstre"
å métaphore filée de la torture "tiraillé, tenaillé, tourmenté"
- souffrance physique
- souffrance morale
La thèse de B est une allusion à la thèse "paradoxale" de Rousseau : l'homme naturellement bon est corrompu par la société
Cas de circonstances extrêmes
Nouvelle étape dans la discussion : mot de liaison "cependant" (restriction)
A désigne la misère et la maladie par une métaphore "deux grands exorcistes"
Exorciste = prêtre qui chasse le mal
Mal : tourments et angoisse, désignés par "vertus conventionnelles", "remords", "pudeur"
Bien : l'homme a retrouvé son unité perdue, plus déchiré "première simplicité"
Paradoxe :
En quoi des maux comme la maladie et la misère peuvent chasser le mal ?
- homme mené par l'instinct de survie
- il oublie les contraintes morales imposées par la société
ž Prouve l'existence de deux hommes dans l'être humain
A relance le débat par une question
"mais enfin dites-moi, faut-il civiliser l'homme ou l'abandonner à son instinct?"
ž alternative : civilisation ou nature
Réponse de B
Défend sa thèse en deux temps
Argument n°1 - Opposition culture/nature
Culture décrite de manière péjorative :
privation de liberté + contraintes morales = malheur
"empoisonnez-le", "embarrassez ses mouvements" malheur de l'homme artificiel
"fantômes qui l'effraient" idées morales qui font peur mais sont des illusions (pas domaine de la réalité)
Nature : bonheur et liberté "le voulez vous heureux et libre?"
Argument n°2
"demeurez à jamais convaincus que ce n'est pas pour vous mais pour eux que ces sages législateurs vous ont pétri et maniéré comme vous l'êtes"
Dénonciation des législateurs qui créent des lois dans leur propre intérêt.
Antiphrase "sages législateurs"
Démonstration :
- vision historique, appel à la vision et à l'observation : humanité réduite en esclavage
"examinez-les" ; "pliée de siècle en siècle au joug"
- ils sont malhonnêtes : "fripons" ≠ "sages"
Elargissement de la réflexion
B va plus loin, vers une réflexion politique.
Blâme de la notion d'ordre, dévalorisée : moyen d'asservissement de l'individu
Eloge de l'anarchie en citant la Calabre
an-archie = absence d'ordre
Dernière réplique de B
Il fait un éloge de l'anarchie, des hors-la-loi et des brigands.
Justification paradoxale :
"leur barbarie est mois vicieuse que notre humanité"
Renversement de l'ordre des valeurs
Affirmation paradoxale justifiée par "petites scélératesses" "qques gds crimes"
Argument quantitatif "compenser"
Elargit et oppose notre société à la soc Calabraise
- comparant : mécanique
Généralise en opposant
l'anarchie de la nature : machine particulières "ressorts" (hommes) seul mais indépendant des autres.
une machine plus compliqué "génie sublime" ironie
Tous les rouages sont liés : action/réaction
Interdépendance : deux conséquences
- fatigue les ressorts = l'individu pâtit
- guerres
Meurtre individuel dans la nature (rivalités) mais grandes hécatombes des civils chez les civilisés "…qu'en un an"
ž Eloge de B de la nature
Mais question qui termine, et relance, le débat :
Réponse surprenant de "je n'oserai…"
Montre doute, hésitation maison a vu civilisé ž nature mais rarement contraire
Interrogation permanente, B n'incarne pas le point de vue de Diderot
Quel est le point de vue de Diderot ?
Dans ce dialogue il délibère avec lui-même. On voit une pensée qui se cherche, qui s'essaie : il conçoit son dialogue comme un essai. C'est un dialogue ouvert, pour inviter le lecteur à une réflexion morale et philosophique, à délibérer avec le texte lui-même.
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