Introduction
Nous sommes au XVIe siècle, et malgré la diffusion des principes humanistes qui sont de placer l’homme au premier plan, c’est la religion qui primera jusqu’en 1598 avec l’édit de Nantes.
Montaigne participa à l’aboutissement de cet édit. Par ailleurs, c’est un moraliste, c’est-à-dire qu’il étudie les mœurs et la nature humaine. Ainsi, de 1580 à 1588, il se cantonna dans son donjon, et s’inscrivit dans cette démarche moraliste pour écrire les Essais en s’inspirant de Sénèque avec la devise sceptique « Que sais-je ?»
Montaigne créa alors un nouveau genre : l’Essai, qui est un texte de réflexion caractérisé par sa forme libre, dans lequel l’auteur exprime ses idées sans prétendre épuiser le sujet et dont sa personnalité est toujours présente.
Ici, dans cet extrait du chapitre 50 « Sur Démocrite et Héraclite », Montaigne nous expose sa démarche d’écriture qui est « à saut et à gambades »
Pb : comment à travers l’expression d’une personnalité, Montaigne nous présente sa démarche d’essayiste.
Ecriture/ style de l’auteur
Une écriture modeste
Refus de se cantonner à un seul sujet l.6-10
Il façonne son écriture à son caractère l18/19
Refus d’être sérieux et d’être profond, donc une écriture très aléatoire selon l’humeur l20/21
Son but est d’expérimenter. L’auteur n’est pas celui qui sait, mais celui qui cherche, raisonne sans être sûr de parvenir à ses fins l22
Une écriture subjective
Omniprésence des pronoms et adjectifs qui caractérisent la 1ere personne du singulier
Expression des sentiments personnels
Utilisation des verbes de perception l 4/13/17-18/22
Parallèle avec l’avertissement de son autobiographie
Les caractéristique de sa démarche
Définition de l’essai
Définition de ce qu’est un essai pour lui l1/2
Il n’agit pas de façon systématique : répétition anaphorique de « tantôt » l6/8, expression l19
Recherche de l’originalité L 17-18 (Et aime plus souvent à les saisir par quelque lustre inusité.)
Sa réflexion est progressive et morcelée l4/8
Grande variété des sujets l1/2/6/8
Pensée qui est en train de s’élaborer= délibération
Recours aux images
Métaphore filée du chemin= cheminement de la pensée de l’auteur (CL du chemin…)
Parallèle avec le Prologue de Gargantua de Rabelais : soigneuse lecture et fréquente répétition
Métaphore du gué l3/4
Comparaison de sa démarche à celle d’un cours d’eau= aléatoire. Je dirais même à sauts et à gambades.
Il peint son sujet, avec une métaphore, d’une créature de 100 membres l14 pour montrer qu’il y a plusieurs façons de traiter un sujet (superficielle ou approfondie) et ensuite il enchaine avec son anaphore avec tantôt.
Personnification du jugement l1/10
Conclusion
Sous forme d’une argumentation directe, Montaigne nous présente sa démarche d’essayiste avec subjectivité.
Il détaille les caractéristiques de son écriture & de quelle manière il aborde les différents sujets
L’essai est une délibération de la pensée de Montaigne qui s’élabore dans un dialogue avec lui-même.
L’auteur en arrive à une conclusion paradoxale : le chemin de la connaissance est proche de celui de l’ignorance.
Rappel de la formule de Socrate : « la seule chose que je sais c’est que je ne sais rien ».
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