Cours de guitare électrique et acoustique à Nice, dans le qartier de Cimiez, pour élèves de tous niveaux et tous styles

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• Depuis quand développez­-vous une passion pour la musique et plus particulièrement pour votre instrument de prédilection ?

  Si mon intérêt pour la musique a probablement débuté à la sortie de l'album Thriller de Michael Jackson en 1982, il est réellement devenu prépondérant lorsque j'ai débuté la guitare à l'âge de 14 ans. C'était l'époque ou Guns N' Roses, Metallica et Queen cartonnaient et passaient en boucle sur MTV, et ces groupes sont certainement les premiers à avoir influencé mon style.

• Quelle musique pouvez-vous écouter en boucle avec toujours le même plaisir (et sans devenir dingue) ?

  Je dois admettre que même après plus de 25 ans, il y a des artistes tel que Guns ou Alice Cooper que j'écoute avec toujours autant de plaisir. Il me serait difficile de ne citer qu'un morceau, mais je suis absolument incapable de me lasser de morceaux tels que « You could be mine », « Back off b… » « Nightrain », « Coma » etc…

• Parlez-nous du cours le plus difficile ou étonnant que vous avez pu donner !

  Rien de difficile, mais J'ai eu l'occasion d'enseigner à un élève qui débutait à 82 ans. J'ai été très surpris de constater que même à cet âge il progressait à un rythme tout à fait satisfaisant. Il a malheureusement du interrompre les cours pour raison de santé, mais cela m'a appris qu'il n'y a pas d'âge pour apprendre un instrument, tant que le cœur y est.

• D'après vous, quel est l'instrument le plus compliqué à maîtriser et pourquoi ?

  Il s'agit là d'une vaste question. Tout d'abord il existe de nombreux instruments, et n'ayant que très peu d'expérience avec les cuivres et les bois par exemple, il m'est difficile d'en jauger la difficulté. Ceci étant dit la difficulté d'un instrument dépend beaucoup du style et du niveau que l'on vise. Concernant la guitare, je pense qu'il s'agit d'un instrument dont la difficulté est souvent sous estimée. On peut certes être capable de jouer un certains nombres de standards en relativement peu de temps, lorsque ceux-ci reposent sur des progressions d'accords simples. Il en va tout autrement pour celui qui cherche à aborder un répertoire plus technique, ou développer l'aptitude à improviser, composer, arranger, une musique disons plus « élaborée ». Entre jouer du Nirvana, ou être capable d'arranger un morceau comme le ferait par exemple un guitariste tel que Tommy Emmanuel, il y a un monde. Quoiqu'il en soit le premier contact avec l'instrument est souvent perçu comme difficile par les élèves. Dans un premier temps parceque l'on n'obtient pas un son clair et satisfaisant d'emblée, comme cela pourrait être le cas sur un piano, dans un second temps parceque la guitare est un instrument beaucoup moins « lisible » qu'un piano. Une même note peut être jouée sur différentes cordes, à différents endroits, il faut se familiariser avec la double lecture horizontale et verticale de l'instrument. Pour finir il faut généralement deux mains qui agissent de façon coordonnées pour produire un son, là où une main suffit sur un piano.
  
  Le violon a quant à lui aussi la réputation de ne pas être particulièrement facile d'abord, en ce que l'absence de frettes requiert une courbe d'apprentissage non négligeable afin de pouvoir obtenir des notes justes sur tout le manche. En contrepartie le violon ne possède que quatre cordes, et on n'y joue généralement pas d'accords, la guitare offre en cela des horizons plus vastes à exploiter, en ce qu'elle est à la fois un instrument rythmique, harmonique et mélodique.

• Quelles sont, pour vous, les clés de la réussite (hormis celles de Sol et de Fa) ?

  Il y a à mon sens 4 principaux piliers fondamentaux à aborder dans l'apprentissage d'un instrument. Le travail méthodique de ces 4 points sont la clé d'une progression solide :
  
  Le rythme : certains ont naturellement un sens du rythme plus développé que d'autres, il existe cependant pléthore d'exercices pour le travailler
  
  L'harmonie (ou théorie musicale) : C'est ce qui vous permet de « comprendre » la musique, c'est-à-dire comment l'on compose, improvise ou arrange. Ce sont l'ensemble des règles qui vous permettent de savoir pourquoi tel accord fonctionne bien avec tel accord, quelles notes utiliser dans quel contexte etc… C'est un pan FONDAMENTAL et souvent sous estimé de l'apprentissage de l'instrument. C'est là qu'il est important de bien choisir son professeur, car ce sont des aspects qui sont loin d'être systématiquement enseignés de nos jours, et qui feront toute la différence entre une progression limitée sans réelle compréhension de ce qui se joue, et une progression solide et rapide, menant à une autonomie du musicien, qui pourra une fois les bases acquises, poursuivre son évolution en autodidacte. Je précise que l'aptitude à déchiffrer le solfège (lire une partition) n'a rien à voir avec cela, et est d'un intérêt tout à fait secondaire pour le guitariste, qui n'aspire pas à interpréter de la musique classique au sein d'un orchestre.
  
  La technique : c'est l'ensemble des exercices qui vont vous permettre de jouer concrètement sur l'instrument ce que vous souhaitez y jouer, et de développer dextérité, précision, vitesse…
  
  Le feeling et créativité : c'est l'aspect le plus personnel et intime du musicien, l'aptitude à exprimer ses émotions via l'instrument, et à faire corps avec celui-ci. C'est aussi le plus difficile à enseigner. Ce sera très naturel pour certains, beaucoup moins pour d'autres.
  
  
  De façon plus générale il va de soi qu'un temps de pratique régulier et suffisant, est indispensable à la maitrise de l'instrument. Ce temps de pratique sera vécu positivement comme un moment constructif passé avec soi-même pour l'apprenti passionné, mais pourra aussi être vécu douloureusement par celui qui n'éprouve qu'un intérêt modéré pour la musique, ou pour l'enfant qui se voit imposer la pratique d'un instrument par ses parents. Aussi j'en profite pour sensibiliser les parents à ne pas imposer l'apprentissage d'un instrument à un enfant contre son gré, car cela entretient un cercle vicieux :
  
  Rejet de la musique car vécu négativement > regret à l'approche de la quarantaine ou cinquantaine d'avoir abandonné la pratique de l'instrument > donc on impose à ses propres enfants sur un mode compensatoire la pratique d'un instrument > le cercle se répète.

• Citez 3 musiciens avec lesquels vous rêveriez de faire un boeuf dans un bar à 2 h du mat et dites-nous pourquoi !

  Marty Friedman : excellent ex guitariste du groupe de metal Megadeth, l'un des solistes les plus inspirés à mon sens dans ce style de musique, même si je ne suis pas aussi fan de ses productions les plus récentes
  
  Tommy Emmanuel : une référence absolue pour tous ceux qui s'intéressent à la guitare acoustique. Il existe un nombre incalculable de musiciens talentueux de nos jours, mais si vous me demandiez de n'en retenir qu'un, ce serait probablement lui.
  
  Axl Rose : c'est tout de même le chanteur le plus cool de ces 30 dernières années! 😃

• Une anecdote à raconter en rapport avec votre métier ou votre scolarité (et pas forcément la fiesta que vous avez faite suite à votre entrée au Conservatoire) ?

  Il m'est arrivé de me retrouver à dispenser des cours à quelques personnalités du PAF ou à leurs enfants, je ne citerai pas leurs noms ici, mais ils sont quelques uns dans le quartier !

• Quel est votre petite touche qui fait de vous un Superprof adoré par tous ses élèves ?

  Haha, étant de ceux qui ont besoin de comprendre ce qu'ils apprennent, je ne me contente pas d'apprendre des morceaux à mes élèves, mais insiste beaucoup sur l'importance de la théorie et de la technique, afin de leur permettre de rapidement voler de leurs propres ailes. La composition et l'improvisation doivent faire partie intégrante de l'apprentissage. Jouer d'un instrument ne se résume pas à être un interprète. La musique est un art certes, mais aussi une « science », et j'ai à cœur de la transmettre en ces termes.
  
  Beaucoup par ailleurs enseignent dans des styles spécifiques, blues, rock, flamenco, etc… Par chance mon évolution personnelle m'a amené à m'intéresser à de nombreux styles, ce qui m'a permis je pense de m'en approprier les codes rythmiques, harmoniques mais aussi techniques. Cela me permet d'enseigner la musique, et non un style. Un rythme entrainant demeure un rythme entrainant, une jolie mélodie demeure une jolie mélodie, peu importe que ce soit un bridge de metal, un thème de ragtime ou une mélodie symphonique. Penser la musique « au-delà » des styles est à mon sens un plus, en ce que cela permet de développer son propre style, émancipé des étiquettes diverses. Connaître les codes qui encadrent les styles permet aussi de pouvoir jouer avec des groupes ou musiciens de tout horizon. C'est par ailleurs indispensable pour ceux qui sont intéressés par la musique à l'image, qu'ils s'agisse de musiques de films ou de jeux video.